mercredi 26 mars 2014

NOUVELLE-ZÉLANDE: C'était un bluff




Après une courte visite sur l'île du nord, c'est une nouvelle découverte
sur l'île du sud qui s'offrait à nous.  Les habitants du nord, envieux des sudistes
nous ont tellement fait éloge de cette partie de Nouvelle-Zélande qu'il nous tardait
d'y voir de plus près par nous-mêmes.
Passant par Christchurch, Queenstown et les magnifiques lacs Tekapo et Pukaki,
sans faire d'itinéraire précis, il était clair qu'on ne voulait pas manquer la
Côte Ouest, Arthur's Pass, le Mont Cook et Milford Sound. 
Il y a tant à voir, aurions-nous assez de deux mois avant que notre visa expire ?


-«Mais faites vite, car ça commence à ne pas être chaud !»
 
De Picton à Westport c'est une magnifique vallée de vignobles qu'on a traversée.
Les vins de Marlborough, ça vous dit quelque chose ?


 

La Côte Ouest nous offrit non seulement sa nature sauvage et fougueuse
mais aussi ses mouches noires qu'on appelle si poétiquement "sandflies". 
En s'enduisant abondamment d'huile de bébé, il est cependant possible
d'en sortir indemnes !






Sur le point d'être prêts pour chevaucher nos fidèles montures.





Pancake Rocks
Dolomite Point






Traverser l'île une deuxième fois pour arriver à Christchurch en passant par
la célèbre Arthur's Pass nous a fait vivre des émotions diversifiées sans compter
la rencontre d'un oiseau de malheur...


Traduction: Utiliser les très petits plateaux !



Grand-maman Jojo est crevée...
Elle réclame une sieste d'une demi-heure.




Mais ça l'a remise sur pieds quand elle a vu que le
30,000 km arrivait !


Un Kea...c'est lui l'oiseau de malheur !

Au petit matin, ce volatile a grugé la selle de Pedro.  Ces perroquets voraces
qui s'attaquent à tout ce qui est fait de caoutchouc (essuie-glaces, pneus, etc...)
vivent dans les montagnes où de stupides touristes continuent de les nourrir
même si de nombreux panneaux mentionnent de s'abstenir de le faire.











Le lit asséché d'une rivière.


Impossible de passer par Christchurch sans entendre parler du récent
tremblement de terre d'une magnitude de 6,3 survenu le 22 février 2011 et qui
a fait 180 victimes. 
A entendre la façon et la fréquence à laquelle les gens nous en parlent,
il est clair qu'ils sont encore secoués.




Mais peu importe les séismes qui surviennent dans le monde,
les humains trouvent toujours cette force intérieure pour s'en sortir en gardant
espoir de vivre des jours meilleurs.




Dans la même lancée, une histoire vécue nous a particulièrement touchée. 
Arrivant en fin de journée dans un tout petit village, plus de deux cent
soutien gorges étaient suspendus à une clôture en bordure de route. 
Impossible qu'ils passent inaperçus !
Impatients et fort curieux de connaître cet artiste pour le moins excentrique,
on chercha à connaître la raison de cet étalage intime.  Une dame nous raconta
qu'une femme de ce village atteinte d'un cancer du sein en mourût récemment. 
En hommage et par solidarité, toutes les femmes du village ont alors décidé
ensemble que c'était la meilleure façon de ne jamais oublier cette personne
qui leur était chère.




Morale de cette histoire:
Entre ce qu'on voit et ce qu'on croit voir, il y a souvent d'énormes différences !




Est-ce que vous voyez ce que je vois ??

 
 
 

 


Chemin faisant, c'est vers Aoraki/Mt. Cook, le point culminant de la
Nouvelle-Zélande (3754 m.) qu'on se dirigea tranquillement. 
Son nom fût donné en l'honneur du navigateur et grand explorateur Britannique
James Cook.
Mais avant de pouvoir l'admirer (la montagne, pas l'explorateur...) un arrêt aux
lacs Tekapo et Pukaki s'imposait.






Lac Tekapo






Lac Pukaki


Chanceux comme on est, c'est sous la pluie qu'on est arrivés et repartis.
Et pour visiter, marcher et s'en approcher un peu, on a eu droit à
LA journée exceptionnelle !!
On se dit souvent:  -« Hey qu'on fait donc une bonne vie » !



Le jour de notre arrivée.


Une vue du "Backpackers" où on a dormi.




En arrière-plan, le Mt. Cook.


Le sommet dans toute sa splendeur !
Voyez-vous le visage caché ?


C'est toujours émouvant de penser que Sir Edmund Hillary, le pionnier
de l'alpinisme en Nouvelle-Zélande s'est entraîné au Mt. Cook afin de pouvoir
réussir la première ascension du Mont Everest en 1953.



Le jour de notre départ.


A notre façon mais beaucoup plus modestement, on a fait notre petite ascension
de la route asphaltée la plus élevée de Nouvelle-Zélande pour pouvoir arriver
à Queenstown, après une descente vertigineuse.








Lac Wakatipu à Queenstown.




Vous l'aurez deviné, dans les villes principales de ce pays,
la communauté Chinoise arrive au premier rang de par son nombre d'individus. 
Aurais-je déjà dit dans un autre blogue ?:
 -« Dépêchez-vous d'apprendre le mandarin » !




Avec le Mt. Cook, le fjord de Milford Sound fût le point d'orgue de notre
escapade sur l'île du sud de la Nouvelle-Zélande.




Pour s'y rendre il aura fallu passer par un long tunnel peu éclairé à une seule voie,
ayant un dénivelé de 10% et faisant 1,2 km de long...
Des feux de circulation placés aux deux extrémités donnent à tour de rôle
la priorité du passage.  Sauf que le laps de temps alloué pour chaque cycle étant
beaucoup trop court, on s'est vite retrouvés en sens contraire des voitures...
Très peu pour moi...Pour le chemin inverse (puisque c'est une route sans issue),
on a pris l'autobus !


Approche du tunnel Homer.




Le célèbre Mitre Peak (à gauche sur la photo) s'élève à 1692 m. 
C'est le point d'intérêt le plus photographié de Milford Sound.  Dans cette région,
il tombe en moyenne 6813 mm de pluie par année...
Mais puisqu'on fait une bonne vie, on a eu la chance de le voir et de naviguer
sur son fjord par une journée magnifique !




16 km de beauté exceptionnelle !



Il y a quelques colonies d'otaries qui se prélassent
au soleil quand il ose se montrer le bout du nez...



Des dauphins ont suivi notre bateau pendant un moment.
J'étais aussi excitée qu'un enfant !






Comme à l'habitude sur notre route, on croise toujours des personnes
très spéciales comme ce couple de cyclistes Hongrois en voyage de noces depuis
maintenant 2 ans et 9 mois parcourant le monde sur des vélos couchés.
Il faut croire que tout comme nous, leur couple tient le coup !






Mais la rencontre la plus significative que nous ayons faite sur l'île du sud est
sans contredit celle de Maria et Dave, ce charmant couple aux idées marginales. 
Il y a plus de sept ans, ils ont décidé de nettoyer un dépotoir,
ancienne mine de lignite (précurseur du charbon) afin d'en faire un immense
jardin fleuri qui ceinture un étang.  Ils organisent des visites guidées par Dave
tandis que Maria s'affaire à son café-resto dont elle a jadis rêvé.
Pour eux, ces visites sont l'occasion de propager leur idéologie qui est de vivre
une vie saine par une agriculture sans additifs chimiques ni O.G.M.
Ils s'inquiètent des générations futures en commençant par celle de leurs
petits-enfants.  Ces gens ont des idées bien arrêtées et voient clair en la situation
qui sévit actuellement dans le monde.  Après notre départ, sur nos vélos on a
longuement parlé d'eux !




S'inspirant un peu de leur philosophie, on a voulu aller jusqu'au bout,
au bout de notre détermination, au bout de l'île du sud.
Un endroit qui se nomme Slope Point.


Slope Point
La pointe de terre la plus au sud de la Nouvelle-Zélande.




Mais juste avant d'y arriver, on se devait de faire un saut à Bluff,
petit village non loin de là et dont la réputation des huîtres n'est plus à faire ! 
Juste à l'idée, on salivait déjà depuis plusieurs semaines !




Que de déceptions, ici une douzaine d'huîtres tient dans un petit pot en plastique...
En effet, elles sont débarrassées de leurs coquilles jetées à la mer sur le bateau
de pêche.  Est-ce cela qu'on appelle le progrès ??!
Pour nous, une huître fraîche sans coquille ce n'est pas une vraie huître !
A quand le soleil vert ??

http://fr.wikipedia.org/wiki/Soleil_vert_(film)



Tout ce qu'on nous avait dit sur les huîtres de Bluff...c'était un bluff !!

Nous on sait que les meilleures sont celles de Cap Ferret !!




Johanne et Pedro



3 commentaires:

  1. Pas du tout, les meilleures huitres, tout le monde le sait, sont celles de Marennes, en Charentes Maritime. Qu"on se le dise ! !
    Par contre, les paysages n'ont rien de comparable mais, en vélo, c'est beaucoup moins fatiguant. Pas vrai ?
    Merci pour ces belles images et histoires et nous attendons la suite avec impatience.
    Prenez bien soin de vous dans votre "belle vie"
    Jean Yves et Michelle

    RépondreSupprimer
  2. Des photos toujours aussi belles! 30,000 km de vélo... j'ai à peine ce kilométrage sur ma voiture... qui a 5 ans!!! Je la trouve bien bonne "grand-maman Johanne"!
    J'ai vu le visage caché!
    Merci encore pour le partage de votre périple! Ghislaine xxx

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour, on peut vous dire que votre commentaire a été pris en compte. Nous étions hier à Bluff pour quelques jours à Oban et les huîtres que l'on a mangées étaient dans leurs coquilles. Merci nous sommes comme vous nous n'aimons pas les huîtres en boite de plastiques...
    nouvellezelandeleretour.blogspot.com

    Bien à vous

    Françoise et Michel

    RépondreSupprimer