jeudi 28 février 2013

MEXIQUE: La chasse aux papillons







Le mâle: Plus petit, possède des lignes fines et deux points
   au bas des ailes.  La femelle: Plus grosse, possède
des lignes plus larges et n'a pas de points.

Un de nos buts à travers notre balade au Mexique était d'aller à la chasse aux papillons avec comme seules armes nos caméras.  Il y a de cela plusieurs années, un reportage à la télévision m'avait fascinée.  Mais à l'époque, jamais je n'aurais cru qu'un jour je mettrais les pieds exactement là où vont chaque année des millions de papillons Monarques.





Wow...faut ben venir de l'Ouganda pour voir ça !!
Mais maudit qu'on gèle ici...


A l'image des "Snow Birds" qui fuient la grisaille de l'hiver pour leur "survie mentale", les papillons Monarques font de même, mais pour sauver "leur peau" !  Etant encore plus fûtés que les précédents, ils ont la sagesse de partir du Canada et des Etats-Unis entre la fin août et le début septembre pour arriver à leur site d'hibernation vers la fin octobre ou début novembre, 4500 km et "quelques" battements d'ailes plus loin...incroyable !  Si le climat est favorable (vents), ils peuvent voler jusqu'à 120 km en une seule journée !  C'est le double de ce qu'on fait à vélo...j'ai honte !!




Durant leur long voyage, les Monarques s'alimentent du nectar des fleurs qu'ils transforment en lipides ce qui leur permet de passer l'hiver.  Le nectar contient des sucres, des acides aminés, des acides organiques, des huiles, des alcaloïdes, des vitamines, des ions métaliques et des protéines.  Un aliment presque complet quoi !




Durant leur séjour au Canada et aux Etats-Unis, les femelles déposent leurs oeufs à l'endos des feuilles d'Asclépiades, plante communément appelée "petit cochon" et qui fait des "minous" l'automne venu.
Les larves s'alimentent de cette plante et obtiennent une substance qu'elles utilisent comme un mécanisme chimique de défense contre leurs prédateurs.
Leur cycle de vie comporte 4 étapes: Oeuf-Larve-Crysalide-Adulte.


-"Si tu es gentille, je peux te prêter mon papillon."


Mais POURQUOI venir ici et pas ailleurs ???  Là est la grande question.
Dans ce boisé, les relations entre les organismes sont complexes.  Par exemple la grosseur, la hauteur, la forme, l'âge, la disposition des branches et des feuilles des arbres(chênes, pins et autre conifère ressemblant au sapin) font en sorte que le vent, la température et l'humidité se modifient.  Ce microclimat fournit un milieu favorable pour plusieurs espèces de plantes et animaux comme les Monarques qui appartiennent aux lépidoptères.



Décidément leur longue migration a de quoi nous impressionner encore longtemps !


Pas toi ???

Quant à nous d'ici quelques jours, à l'image des Monarques notre migration se poursuivra  encore plus au sud c'est-à-dire au Chili à la découverte d'une nouvelle culture.

A très bientôt pour la suite du récit !



Moi c'est sûr, quand je vais être grande, je serai enthomologiste !



Johanne et Pedro

mercredi 27 février 2013

MEXIQUE: Tu Mexiques !





Sauvés in extrémis des tortillas, pollos asados, tacos, frijoles y quesadillas...on refait surface pour la suite de nos aventures cyclopédistes !

Depuis presque deux mois, les paysages, le dénivelé et le mercure affiché au thermomètre ont été passablement modifiés.  Un cycliste allant à l'inverse de notre route nous l'avait bien dit qu'on se mettrait une petite laine en montagne...Mais on a tellement sué dans le Yucatan qu'on l'a écouté avec un petit sourire en coin...à tort car plus souvent qu'autrement depuis un mois on a un maigre 3 degrés C dans la tente au petit matin.  Je vous dit que c'est pas chaud pour la pompe à l'eau !


Ici les tortues sont protégées.
Quiconque se fait prendre à en manger ira en prison !



Plage au sable noir...
Vestige de la fuite du puits de pétrole dans le Golfe du Mexique.



Un bain de soleil c'est si bon !



Comme au bout du monde...
Oui on l'a poussé notre vélo dans le sable.



Le paradis de la noix de coco !



?-"Como te llamas" ?



!-"No te conozco tampoco" !



Comme un feu d'artifice !



Quelle sera sa prochaine proie ?


Les montagnes nous attendent:


Une famille habite là-dedans...



Au pays des cactus.



Ville d'Orizaba


Quelques kilomètres avant d'arriver à Orizaba et ce en moins de quinze minutes, on s'est fait intercepter par deux véhicules.  Un peu inquiète et me demandant bien ce qu'ils voulaient, calepins et caméras à la main, on a vite réalisé qu'il s'agissait de journalistes en manque d'entrevues !
Aussi, dans la même journée, ayant été filmés à notre insu, il paraît qu'on est passés à la télévision d'Etat avec un jeune couple Ontarien ayant fait la même route que nous depuis Cancun.
Mais puisqu'on ne regarde jamais la télévision...on a manqué ça, zut !



El Pico de Orizaba (5636 m.), plus haut sommet du Mexique.
Pour ceux ayant la langue déliée: Citlaltépetl c'est son nom !

Le Popocatépetl situé au sud-est de la ville de México est le deuxième plus haut sommet du Mexique avec ses 5426 m.  Nous sommes passés tout près, mais malheureusement aucune photo en témoigne...smog oblige.


Humm...un bon Nopal.
Oui, ça se mange, mais sans les fleurs et c'est délicieux !



C'est ça la liberté !!



Il n'y a pas que les enfants
qui ont des poussées de croissance...
Les agaves aussi !



En route vers un col de 2800 m.




Il y a des choses qui paraissent impossibles
jusqu'à ce que tu les fasses.



Une mer de montagnes.



Ça, c'est la fois où on s'est perdus...!


Tout au long de notre route, nous sommes passés par des villes incontournables telles Campeche, Veracruz, Puebla et México D.F. (distrito federal) ville tentaculaire de 22 millions d'habitants avec ses 47 musées entre autres choses.  Au Mexique, il y a tant à voir qu'il faut choisir si on ne veut pas y passer trois ans !

En voici quelques images:



Campeche



Veracruz


Chaque soir aux terrasses des restos, c'est le défilé des miséreux depuis les jeunes enfants jusqu'aux personnes âgées.  En seulement cinquante minutes, on a compté trente-deux vendeurs de babioles et mendiants se traînant d'une table à l'autre.  Et le lendemain, l'histoire se répète...pénible à voir.


Puebla, ville coup de coeur !



...Et on y rencontre de drôles de moineaux !



Vue depuis les arcades du Zocalo



Ahhhh...les marchés !
C'est ici qu'on retrouve l'abondance, mais surtout
toutes les variétés de "chile"
PICA MUCHO !!

                                                                                                       
Il y a deux fous dans tout marché:
l'un qui ne demande pas assez
et l'autre qui demande trop.

                         Proverbe des Etats-Unis

Chapelle du Rosario, toute couverte d'or.
Voyez la pauvreté de l'Église Catholique...



Que dire de plus...



Cholula

Le deux février de chaque année, c'est la célébration des "Ninos Dios" (enfants dieux) qui sont représentés par de véritables poupées.  La veille, chaque famille prend bien soin d'acheter une nouvelle robe afin de faire bénir leur poupée à l'église le jour tant attendu.  Toute l'année durant, et ce chaque jour, il prient à la maison devant ce fétiche symbolisant Dieu.  Curieux parfois les comportements humains...non ??!!  On a eu la stupéfaction d'assister à cette cérémonie pour le moins bizarre.


Nuestra Senora de Los Remedios, Cholula.



Pyramide située sous l'église de la photo précédente !



Petite ville quelconque et anarchique comme il s'en fait tant.



México nous voilà !



N'ajustez pas vos lorgnons...
Le clocher imite bel et bien la tour de Pise !

A l'origine, México était situé sur une île sur le Lac Texcoco.  Avec l'augmentation de la population, ils ont dû assécher le lac afin d'agrandir la ville.  C'est ce qui explique pourquoi de nombreux édifices anciens construits sur un sol mou ont un petit penchant...

Cathédrale de México.

A force de vivre dans l'espérance,
on meurt dans le désespoir.

                           Proverbe Italien

Rite de purification par un Chaman.



La curiosité est au rendez-vous !



Palais des Beaux Arts, México.

Un peuple sans culture,
c'est un homme sans parole.

                            Proverbe Algérien

Y'en a qui en fûment du bon !



Murale du peintre Diego Rivera
époux de la célèbre peintre Frida Kahlo.



Cette murale du peintre Diego Rivera fût réalisée à New-York
pour la première fois, mais détruite puisque trop controversée.
Des années plus tard, le président du Mexique Abelardo L. Rodriguez
lui demanda de la refaire pour l'inauguration du Palais des Beaux Arts.

La fin de notre séjour à México D.F. nous a donné la possibilité de se sentir un peu moins ignares à propos de célèbres personnages comme: Benito Juàrez, Miguel Hidalgo, Emiliano Zapata, et bien sûr Frida Kahlo et Diego Rivera !

Maintenant, fuyons tout ce béton !!



AU FIL DES RENCONTRES:

Les moments les plus forts de notre voyage sont sans l'ombre d'un doute la rencontre avec les gens d'ici ou d'ailleurs.
On a tous notre histoire dans la grande histoire de l'humanité.  Malgré le choc des cultures des pays visités, l'humain reste l'humain avec des besoins qui sont universels (c.f. pyramide de Maslow).  Et c'est ce qui en fait toute sa richesse.



Un Allemand avec un bien drôle de bolide !




Un autre Allemand avec son ami "Gandhi" !



Ahhh...enfin des Canadiens !



Famille nous ayant si gentiment accueillis pour une nuit,
avec un repas en prime (soupe aux pattes de poulet) !
Ce sont toujours les familles les plus pauvres
 qui sont les plus accueillantes.



Un coeur sur deux pattes, cet homme a improvisé en deux
minutes un repas de poisson sur le bord du trottoir.

Si tu as de nombreuses richesses, donne de ton bien;
si tu possèdes peu, donne de ton coeur.

                                          Proverbe arabe

Souvenirs d'une chaleureuse discussion
dans ce modeste resto.



Une grand-mère qui participe activement à la vie
familiale en se sentant encore utile.



SCÈNES DE LA VIE QUOTIDIENNE:




Ça parle tout seul...



Tassez-vous les vélos, on s'en vient !



P'tite vie...



C'est le jour du lavage dans un filet d'eau...



La coupe de la canne à sucre.
Oui, monsieur ils travaillent fort !



Pas de voyage inutile !

C'est dans l'État de Veracruz qu'on retrouve vingt-deux des cinquante-deux usines de transformation de la canne à sucre.  L'industrie est cependant en décroissance car les prix ne cessent de chuter.


Où est l'avenir de cette enfant ?



La consommation de boissons gazeuses déborde...
Par chance qu'on recycle !



Vie aride comme le paysage.

On ne peut marcher en regardant les étoiles
quand on a une pierre dans le soulier.

                                        Proverbe Chinois

Chanceux d'avoir trouvé une place pour la nuit
dans ce pauvre village.



En quelle année sommes-nous ?



Les années passent...
-"Allez, aides-moi un peu" !



Aujourd'hui c'est Johanne qui est brûlée...



Avez-vous déjà retourné toute une terre à la pelle ?



Maison du "sans emploi".



Maison de l'employé au "salaire minimum".



Maisons "d'ouvriers".



AVANT DE SE QUITTER...QUELQUES PHOTOS INUSITÉES:



Parfois on se sent un peu comme en Chine...


Mais quelle misère...



Restaurant pour ceux qui n'ont pas le vertige !



Parlant de vertige...



Les Voladores.
Ils tournent en spirale jusqu'à ce que les cordes se soient
complètement déroulées afin qu'ils puissent poser
le pied par terre.



Procession religieuse.



Tu viens au Casino ce soir ?



Sur l'écriteau:
Institut des études techniques bicentenaires...



Qui peut nous dire ce que c'est ?



Idem !



Vous n'êtes pas malades hein...?!



Dans l'eau propre
le choléra ne passe pas...



Cheval mort brûlé dans un champ...découverte un peu macabre.

Les jours sont nombreux
mais ils sont contrariés par un seul.

                             Proverbe du Zimbabwe



Graffitis sur un mur de Puebla.
Est-ce que ça vous parle ?



MA PHOTO COUP DE COEUR EMPREINTE DE DOUCEUR:



Vive l'amitié !




Johanne et Pedro